Chantier de préparation d’un manuscrit (35)

6 Mar

35-Maison transparente_001

6 mars 2015, 16h36

Flash d’une scène que j’aurais pu écrire, située dans le cadre d’un monde virtuel à scénarios restreints, ce qui pourrait donner lieu à quelques scènes hilarantes: la jeune femme hurlant devant une porte dans l’île du sorcier, le bambin déguisé en panda qui dialogue des heures avec un nounours, le pompier rentrant du travail pour cuisiner des petits pains de Pâques et ainsi de suite. J’aurais aussi pu imaginer une vie indépendante à ces dix-sept personnages, en-dehors des scénarios plus ou moins idiots concoctés par des concepteurs de jeux sans doute très jeunes et complètement dénués d’intelligence émotionnelle.

J’ai aussi rêvé recréer une des scènes emblématiques du roman dans un métavers beaucoup plus complexe, mais j’avais quatre personnages à mettre en scène, ce qui m’aurait pris trois ordinateurs (dont celui du poète), l’ordinateur de bureau fonctionnant sur deux écrans simultanément. Mais comme j’ai déjà du mal à piloter à peu près correctement un seul avatar, la prouesse aurait exigé beaucoup de mon temps. Je suis quand même allée vérifier si je pouvais le faire avec mon avatar principal, celui des Explorateurs du Temps en pleine mutation car le groupe va bientôt être racheté par un collectif dont je ferai sans doute partie, même si je ne participe pratiquement plus.

En atterrissant dans le monde virtuel, mon avatar reçoit une note au sujet de la lecture de poésie virtuelle du 29 mars à midi, heure de San Francisco, lecture à laquelle elle s’est engagée à contribuer, même si son poème, en anglais international, n’est toujours pas écrit. Elle va faire des achats sur un site où elle compte se procurer un costume, ne trouve pas ce qu’elle cherche, mais tombe sur une boîte de chatons à vendre qu’elle s’empresse d’acheter en monnaie virtuelle. Elle revient chez elle pour ouvrir la boîte et faire apparaître les chatons, mais, en cliquant au mauvais endroit, elle fait disparaître sa maison.

Elle la retrouve assez rapidement dans son inventaire car elle se rappelle le nom de l’Exploratrice du Temps qui la lui a offerte, mais la maison transparente est désormais tout de guingois, le plancher flotte en partie à l’extérieur, le bureau chinois sur lequel elle écrit est à moitié enfoncé dans le sol et je ne me rappelle plus très bien où sont les flèches directionnelles pour modifier la structure.

Je finis par quitter le métavers pour aller marcher pendant qu’il fait encore soleil. Au retour, je réussis à réinstaller tant bien que mal la maison, mais je n’ai toujours pas écrit un nouveau fragment pour le roman. Je suis en mode d’évitement.

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