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Passons du réel au surréel! Venez me rencontrer au Salon du livre :)

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Le rose des temps, roman à paraître

4 Août

Com_Le rose des temps

Chantier de préparation d’un manuscrit (38)

19 Mar

38-Le grand angle

19 mars 2015, 17h58

Écrit deux nouveaux fragments aujourd’hui, sept pages en tout. Très inspirée par le cercle chamanique d’hier soir, j’avais très hâte de retrouver mon chantier d’écriture après une série de rendez-vous chez le dentiste et autres distrayantes obligations. En faisant un bout de conduite au poète qui se rendait à une réunion pour le FestiBlues de l’été prochain, j’ai respiré à fond l’air froid et la lumière du soleil, ce qui a chassé la fatigue de ma matinée de travail intense et j’ai écrit la suite cet après-midi, insérant dans le manuscrit de mon roman le poème écrit hier à la suite de la rencontre avec l’esprit de l’aigle:

Je suis l’esprit de l’Aigle

Le Grand Angle du levant

Je tournoie très haut dans le ciel très bleu

Et de mon regard perçant

Je vois passer les égrégores

De vos pensées, de vos points de vue

Et de vos croyances

Vos rêves, vos désirs, vos idéaux

Je vous vois vous emparer

Du bâton de paroles

Et laisser couler le flot de vos mots

Et de vos larmes

Je vois les grands vents cosmiques

Soulever la lumière

Dans l’ADN de chacune de vos cellules

Je vois cette lumière du printemps

Ruisseler sur le monde

En gouttelettes de joie pure et d’extase

De beauté, de poésie, d’amour

Je suis l’esprit de l’Aigle

Le Grand Angle du levant

Et je vous entends

Chantier de préparation d’un manuscrit (37)

13 Mar

37-Totempoésie

Installation de Virginie Pésémapéo Bordeleau (Jardin botanique de Montréal circa 2002), photo Y.V.

13 mars 2015, 19h13

En lisant la chronique de Josée Blanchette dans Le Devoir ce matin, j’accroche tout de suite à sa remarque disant que les trois quarts des Québécois auraient du sang amérindien et à la bande-annonce du film L’empreinte: 

Je saute dans un taxi pour attraper la séance de midi et demi.

Le documentaire de Carole Poliquin et Yvan Dubuc est fascinant, les entrevues de Roy Dupuis avec des anthropologues, des professeurs d’histoire, de science politique et de gestion, avec une juge, une psychanalyste, une poète innue, une animatrice de garderie, le directeur d’une coopérative forestière sont profondément émouvantes.

J’adore particulièrement la fin. Roy Dupuis demande à Nicole O’bomsawin, anthropologue abénakise: «C’est quoi, être abénaki maintenant?» Elle répond, rieuse: «C’est quoi être québécois?» Et l’autre de se taper dans les mains, joyeux, ravi de sa réponse.

J’écris un nouveau fragment qui fait suite à celui que j’ai écrit hier et que ce documentaire sur les valeurs héritées de nos ancêtres amérindiens a nourri d’une nouvelle profondeur.

Chantier de préparation d’un manuscrit (36)

9 Mar

36-Déesse bleue

 9 mars 2015, 16h45

Dans une de mes listes Twitter, quelqu’un a retweeté un lien vers un dispositif de lecture du réseau sémantique d’un texte. Fascinant!. On n’a qu’à taper un texte et à cliquer sur «visualiser» pour voir apparaître un intéressant graphique mettant en relation les différents mots du texte. Malheureusement, je constate rapidement que ça ne fonctionne qu’en anglais.

J’écris un paragraphe que le dispositif me permet ensuite de visualiser en mettant l’accent sur certains mots:

Hieroglyphs of experiments take us into a time lapse visualization of our waltzing between our past and future selves. Using Textexture, a network text reading device, I write in international English a few sentences that I’m walking the frontier between digital natives virtual worlds and ancient literary worlds of books printed on paper, engravings on clay tablets and red and black ink drawings on papyrus. A scribe from a subtle world looks at my screen from behind my shoulder, coaching me into translating this into my maternal language and using it as a fractal in my novel about time. I will then proceed to describe the nodes of the graph where lines intersect.

 

(Les hiéroglyphes des expérimentations nous entraînent dans une visualisation en accélération temporelle de nos identités passées et présentes. Utilisant Textexture, un dispositif de lecture du réseau d’un texte, j’écris en anglais international que je marche sur la frontière entre les mondes virtuels des natifs digitaux et les anciens mondes des livres imprimés sur papier, des inscripions sur tablettes d’argile et des dessins à l’encre rouge et noire sur papyrus. Un scribe d’un monde subtil regarde mon écran, derrière mon épaule, m’incitant à traduire ceci dans ma langue maternelle et à l’utiliser comme fractale dans mon roman. Je vais ensuite entreprendre de décrire les noeuds du graphique où les lignes s’entrecroisent.

Ça donne, relié au mot WORLD, en vert lime: tablet, scribe, subtle, paper, clay, papyrus (tablette,scribe, subtil, argile, papyrus) et si on clique sur TIME, en rose: maternal, fractal, translate, language (maternelle, fractale, traduire, langue) Mais si on clique de nouveau, ça brasse les couleurs et ça revient distribué autrement…

Ça me rappelle irrésistiblement les énigmatiques diagrammes du Robert Strati dans Creating Civilizations: http://creatingcivilizations.tumblr.com/

Creating Civilizations is an attempt to create stability in a chaotic world (Creating Civilizations est une tentative de créer de la stabilité dans un monde chaotique), déclare-t-il dans une entrevue au sujet de l’origine de son projet. We map out these things to give us a sense of grounding and stability. (Nous cartographions ces choses pour nous donner un sens d’ancrage et de stabilité).

C’est exactement ce que je cherche dans ce chantier de préparation du manuscrit: m’ancrer dans une forme de stabilité. D’autant plus que je suis en train d’écrire en anglais, un poème intitulé Dismantling… Depuis plus d’un mois maintenant, mon chantier est traversé de mille et une choses. Je compose encore assez élégamment avec tout ça, mais ça ralentit beaucoup le processus.

Dans son texte mis en ligne fin janvier, Robert Strati écrit: In the civilizations I have created there are thresholds subtle and almost invisible. They are engineered in the slight gradations of roads and the shifting hues of brick. These are architected to align with transitions, which occur within the self so a sense of unity is drawn. Often openings to great boulevards and beginnings emerge from minuscule movements in form and flow. (Dans les civilisations que j’ai créées, il y a des seuils subtils et presque invisibles. Ils sont produits par de légères dénivellations des routes et la variation des nuances de la brique. Celles-ci sont architecturées pour s’aligner avec les transitions, qui surgissent à l’intérieur de soi de sorte qu’on en tire un sentiment d’unité. Souvent, les ouvertures à de grands boulevards et commencements émergent de minuscules mouvements de forme et de flow. )

Juste avant qu’on ne parte en promenade au soleil vers la rivière encore gelée, le poète remarque au plafond de son bureau un reflet d’un très beau bleu qu’il n’a jamais observé. On cherche d’où ça peut bien venir. Je m’avise que ça reflète sans doute le tableau que lui a offert Michel Goulet récemment et que, ne sachant où l’installer, il a temporairement déposé sur un meuble. Je me rappelle vaguement que l’artiste lui a expliqué qu’il a travaillé à partir d’un filtre mis au point par la NASA. En retournant le cadre, je lis le titre: Le temps invariable (jusqu’alors) 2014. Filtre dichroïde et attaches métalliques 43 x43 cm.

Je propose alors qu’on pose le tableau à plat sur la petite table en verre du salon. L’effet est un peu étrange car la table est ronde, mais le reflet sur le plafond du salon est de toute beauté: on dirait une déesse égyptienne aux ailes de lapis lazuli en plein vol!

Le temps de prendre quelques photos, on se retrouve dehors une heure plus tard, mais le soleil est encore éblouissant: on vit désormais à l’heure avancée d’été! J’en profite pour confier au poète mes peurs les plus profondes, ces peurs ataviques qui me font perdre de vue mon objectif de mettre au monde ce roman dont la gestation aura duré six ans et qui constitue un manuscrit de plusieurs centaines de pages. Tout à coup, j’ai un flash de ce que je dois ajouter au deuxième chapitre pour l’équilibrer. Je le dis à haute voix pour mémoriser, puis je m’arrête pour prendre quelques notes sur mon téléphone, assez longtemps pour me geler un peu les doigts.

1- Unité rythmique

2- Bleu : filtre dichroïde /burqas de chair  /textexture

3- pacte de lecture

Au retour de notre promenade, le poète retrouve le courriel dans lequel Michel Goulet explique le matériau avec lequel il a travaillé: «C’est une dentelle découpée dans un filtre dichroïde, une pellicule presque magique, transparente, qui change les couleurs selon l’angle de vue et dont la lumière réfléchie ainsi que la lumière transmise apparaissent à l’oeil comme couleurs complémentaires changeantes. Ce matériau rare que j’ai le privilège d’expérimenter a été inventé par la NASA comme filtre de tous les spectres lumineux. »

Chantier de préparation d’un manuscrit (35)

6 Mar

35-Maison transparente_001

6 mars 2015, 16h36

Flash d’une scène que j’aurais pu écrire, située dans le cadre d’un monde virtuel à scénarios restreints, ce qui pourrait donner lieu à quelques scènes hilarantes: la jeune femme hurlant devant une porte dans l’île du sorcier, le bambin déguisé en panda qui dialogue des heures avec un nounours, le pompier rentrant du travail pour cuisiner des petits pains de Pâques et ainsi de suite. J’aurais aussi pu imaginer une vie indépendante à ces dix-sept personnages, en-dehors des scénarios plus ou moins idiots concoctés par des concepteurs de jeux sans doute très jeunes et complètement dénués d’intelligence émotionnelle.

J’ai aussi rêvé recréer une des scènes emblématiques du roman dans un métavers beaucoup plus complexe, mais j’avais quatre personnages à mettre en scène, ce qui m’aurait pris trois ordinateurs (dont celui du poète), l’ordinateur de bureau fonctionnant sur deux écrans simultanément. Mais comme j’ai déjà du mal à piloter à peu près correctement un seul avatar, la prouesse aurait exigé beaucoup de mon temps. Je suis quand même allée vérifier si je pouvais le faire avec mon avatar principal, celui des Explorateurs du Temps en pleine mutation car le groupe va bientôt être racheté par un collectif dont je ferai sans doute partie, même si je ne participe pratiquement plus.

En atterrissant dans le monde virtuel, mon avatar reçoit une note au sujet de la lecture de poésie virtuelle du 29 mars à midi, heure de San Francisco, lecture à laquelle elle s’est engagée à contribuer, même si son poème, en anglais international, n’est toujours pas écrit. Elle va faire des achats sur un site où elle compte se procurer un costume, ne trouve pas ce qu’elle cherche, mais tombe sur une boîte de chatons à vendre qu’elle s’empresse d’acheter en monnaie virtuelle. Elle revient chez elle pour ouvrir la boîte et faire apparaître les chatons, mais, en cliquant au mauvais endroit, elle fait disparaître sa maison.

Elle la retrouve assez rapidement dans son inventaire car elle se rappelle le nom de l’Exploratrice du Temps qui la lui a offerte, mais la maison transparente est désormais tout de guingois, le plancher flotte en partie à l’extérieur, le bureau chinois sur lequel elle écrit est à moitié enfoncé dans le sol et je ne me rappelle plus très bien où sont les flèches directionnelles pour modifier la structure.

Je finis par quitter le métavers pour aller marcher pendant qu’il fait encore soleil. Au retour, je réussis à réinstaller tant bien que mal la maison, mais je n’ai toujours pas écrit un nouveau fragment pour le roman. Je suis en mode d’évitement.

Chantier de préparation d’un manuscrit (34)

4 Mar

34- Les images s'envolent

4 mars 2015, 18h25

Rangé encore une fois les tiroirs d’un de mes classeurs déjà désorganisé, imprimé les fragments corrigés de la fin ainsi que les extraits reprenant un motif sur lequel je travaille à travers tout le livre.

J’ai ensuite écrit un nouveau fragment pour répéter ce motif, avec des variantes. Les images s’envolent!

Chantier de préparation d’un manuscrit (33)

3 Mar

33-La mer

3 mars 2015, 20h11

Journée passée à lire Houellebecq ( Soumission, un grand roman, inspiré et inspirant), à régler des problèmes, à marcher dans la grisaille froide du début mars, à répondre à des courriels,à parler au téléphone.

En début de soirée, je trouve enfin un peu de temps pour reporter dans le manuscrit les corrections des deux derniers fragments révisés sur le bord de la mer il y a presqu’un mois. Comme le temps passe…

Chantier de préparation d’un manuscrit (31)

31 Jan

31-Soleil soleil

31 janvier 2015, 17h48

Après trente et un jours non-stop de chantier de préparation de mon manuscrit, j’éprouve le besoin de reprendre mon souffle.

Je vais imprimer une copie papier, laisser reposer et me relire tranquillement.

Mon chantier sera en pause pendant quelques jours.