Marché tout l’avant-midi dans la lumière émeraude jusqu’à un lac au sommet d’une montagne. Au retour, une portion du sentier composée de petites pierres rondes m’a fait penser au chemin des pèlerins de Compostelle. Je ne l’ai pourtant jamais emprunté.
Ce soir l’orage gronde et j’ai commencé une lettre pour répondre avec délicatesse à quelqu’un à qui j’ai cessé d’accorder ma confiance. Je relis l’introduction de «Le courage de la nuance» de Jean Birnbaum:
«Au fil des pages, je tenterai aussi de créer, entre elles, des échos, des résonances, une sorte de fraternité souterraine, nourrie par quelques traits communs: une liberté intraitable, une éthique de la vérité, la conscience de nos limites, le sens de l’humour, un rapport à l’inconscient, une morale du langage, le goût de la franchise, un art de l’amitié…» et cette éblouissante finale: « dans le brouhaha des évidences, il n’y a pas plus radical que la nuance.»
Votre commentaire