pour Dorotea Pok
Elle danse les bras nus
Et sa peau devient rouge
Chamane en transe
Ses longs cheveux balaient l’air
Elle voyage, femme-corneille
Au-delà de ce monde
Dans le mystère de ses cellules
Légères comme des bulles
Éclats sonores
En mouvement dans le temps
Elle déploie ses identités
Les secoue comme de vieilles poupées
Lâche du lest et remonte, aérienne
Dessiner des arabesques et des paraboles
Elle raconte une histoire
Et spirale dans l’espace
Saute par-dessus le mur de la lumière
Tourbillonne, irréversible
Créant la vie, mère tellurique
Berçant l’univers dans son ventre
Et l’humanité sur son sein cosmique
Belle, intensément belle
Bonjour Yolande. J’aimerai te poser une question… quand as-tu su qu’il était temps d’écrire un roman? Que tu étais prête? Merci, bonne journée ! 🙂
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Bonjour Orlane! J’avais à peu près ton âge. Je n’étais pas prête (on n’est peut-être jamais prêts!), mais j’ai commencé. Ça commençait pas les mots: «J »écris. Point.» Et j’ai écrit, tous les jours en rentrant du travail (j’enseignais la littérature à des élèves de mon âge, à une heure de route de chez moi, le matin). Je rentrais le midi, je m’installais à la machine à écrire (les ordinateurs personnels n’existaient pas encore!) J’ai écrit en quelques mois une sorte de roman policier inspiré d’un de mes livres préférés «Trou de mémoire» d’Hubert Aquin et de scènes du film «A l’est d’Eden» d’Alain Robbe-Grillet. Je me suis beaucoup amusée. Ça a donné un roman un peu déjanté que j’ai publié quelques mois plus tard, quand un collègue du journal contre-culturel Hobo-Québec où je tenais une chronique de théâtre a créé la collection «Cadavres exquis» chez un éditeur de livres scolaires. Beaucoup de synchronicités comme tu vois! Ma seule déception c’est que l’éditeur n’a pas voulu conserver mon titre que je trouvais si bien trouvé: ça s’appelait «Bloody Mary». Je me suis résignée à ce que ça s’appelle «Meurtres à blanc». Je l’ai publié en 1974 et ça a été réédité en poche dans Typo en 1986. L’univers conspire à nous trouver des solutions. Comme le dit Goethe: « Quoique tu te dises capable de faire, ou que tes rêves te disent capable de faire, entreprends-le. L’audace porte en elle génie, pouvoir et magie». Bon courage pour ce premier roman que tu rêves d’écrire!
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Je converse tes impressions car j’envisage réellement de me lancer un de ces quatre… en fait, je pensais qu’il s’agissait de maturité. Le fait que tu aies écrit un livre à mon âge me montre qu’en réalité, ce n’est qu’une question de volonté. Lorsqu’une idée nous vient en tête, il est important de la noter et c’est ce que j’ai fait aujourd’hui même. Après tout, peut-être que ça n’aboutira à rien mais si on ne se lance pas, on se lancera probablement jamais.
Merci pour ton avis, merci d’avoir répondu car ça me fait du bien de voir que tout est possible.
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