Elle raconte une histoire

26 Nov

Rodin_Danseuse_au_voiles_1b

pour Dorotea Pok 

Elle danse les bras nus

Et sa peau devient rouge

Chamane en transe

Ses longs cheveux balaient l’air

Elle voyage, femme-corneille

Au-delà de ce monde

Dans le mystère de ses cellules

Légères comme des bulles

Éclats sonores

En mouvement dans le temps

Elle déploie ses identités

Les secoue comme de vieilles poupées

Lâche du lest et remonte, aérienne

Dessiner des arabesques et des paraboles

Elle raconte une histoire

Et spirale dans l’espace

Saute par-dessus le mur de la lumière

Tourbillonne, irréversible

Créant la vie, mère tellurique

Berçant l’univers dans son ventre

Et l’humanité sur son sein cosmique

Belle, intensément belle

3 Réponses vers “Elle raconte une histoire”

  1. Orlane Astrid Boudier 2 janvier 2015 à 7 h 44 min #

    Bonjour Yolande. J’aimerai te poser une question… quand as-tu su qu’il était temps d’écrire un roman? Que tu étais prête? Merci, bonne journée ! 🙂

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    • Yolande Villemaire 2 janvier 2015 à 8 h 20 min #

      Bonjour Orlane! J’avais à peu près ton âge. Je n’étais pas prête (on n’est peut-être jamais prêts!), mais j’ai commencé. Ça commençait pas les mots: «J »écris. Point.» Et j’ai écrit, tous les jours en rentrant du travail (j’enseignais la littérature à des élèves de mon âge, à une heure de route de chez moi, le matin). Je rentrais le midi, je m’installais à la machine à écrire (les ordinateurs personnels n’existaient pas encore!) J’ai écrit en quelques mois une sorte de roman policier inspiré d’un de mes livres préférés «Trou de mémoire» d’Hubert Aquin et de scènes du film «A l’est d’Eden» d’Alain Robbe-Grillet. Je me suis beaucoup amusée. Ça a donné un roman un peu déjanté que j’ai publié quelques mois plus tard, quand un collègue du journal contre-culturel Hobo-Québec où je tenais une chronique de théâtre a créé la collection «Cadavres exquis» chez un éditeur de livres scolaires. Beaucoup de synchronicités comme tu vois! Ma seule déception c’est que l’éditeur n’a pas voulu conserver mon titre que je trouvais si bien trouvé: ça s’appelait «Bloody Mary». Je me suis résignée à ce que ça s’appelle «Meurtres à blanc». Je l’ai publié en 1974 et ça a été réédité en poche dans Typo en 1986. L’univers conspire à nous trouver des solutions. Comme le dit Goethe: « Quoique tu te dises capable de faire, ou que tes rêves te disent capable de faire, entreprends-le. L’audace porte en elle génie, pouvoir et magie». Bon courage pour ce premier roman que tu rêves d’écrire!

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      • Orlane Astrid Boudier 2 janvier 2015 à 10 h 36 min #

        Je converse tes impressions car j’envisage réellement de me lancer un de ces quatre… en fait, je pensais qu’il s’agissait de maturité. Le fait que tu aies écrit un livre à mon âge me montre qu’en réalité, ce n’est qu’une question de volonté. Lorsqu’une idée nous vient en tête, il est important de la noter et c’est ce que j’ai fait aujourd’hui même. Après tout, peut-être que ça n’aboutira à rien mais si on ne se lance pas, on se lancera probablement jamais.

        Merci pour ton avis, merci d’avoir répondu car ça me fait du bien de voir que tout est possible.

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