27 janvier 2015, 03h47
Une page blanche comme l’apocalypse de neige annoncée. La page reste blanche.
Ah! Voilà, ça me revient. Dans le fragment initial, il devait y avoir un enchâssement d’une scène où surgit l’hybride d’homme à tête de faucon.
Les plumes douces du harfang des neiges m’ont rappelé le plumage de l’oiseau sacré des Égyptiens.
Je ne suis pas tout à fait sûre que ce soit le moment d’écrire cet enchâssement, ni qu’il s’agisse d’une simple incrustation. C’est peut-être un fragment en soi qui pourrait s’insérer ailleurs.
Il y a aussi, à reprendre dans le fragment final, le motif de la chouette gravée dans un sarcophage de grauwacke.
Perdu une des notes en effacant un doublon. Je ne sais pas si c’est récupérable.
Je retourne à mes rêves.
9h29
Rêvé d’un puzzle éparpillé à l’envers sur une longue table de bois foncé. Comme par magie, le casse-tête se reconstitue sous mes yeux. Il représente une sirène grandeur nature.
Il y a deux de ces créatures dans mon livre: la sirène aux yeux verts, la sirène de bois blond et une autre il me semble. Ah! non, celle-là, je l’ai coupée…Il y a trois motocyclistes aussi. Des créatures de l’air, de l’eau, de l’éther. Il y en a d’autres de la terre: l’ombre bleue sur la neige et des chevaux ailés en flammes.
Ça fait beaucoup d’images à gérer…
10h57
Je me repose de la fatigue des deux derniers jours, à voir beaucoup de monde, à conduire, à parler. Il y a 70 ans aujourd’hui le camp d’extermination Auschwitz-Birkenau était libéré. Je pense aux victimes de la Shoah, à celles de Syrie et de Gaza, du Rwanda, du Cambodge, de l’Ukraine. À la cruauté humaine, à notre manque d’empathie.
12h01
Consacré 33 minutes 59 de mon temps à écouter le discours du président américain Barack Obama prononcé hier à Delhi, où il était l’invité d’honneur à la célébration du Jour de la République de l’Inde. Remarquable d’un bout à l’autre, c’est un discours de diplomate de haut niveau et d’écrivain particulièrement éloquent—même si les services secrets lui font dire daredevils au lieu de motorcycles mais il le dit quand même.
«Même si nous reconnaissons le monde tel qu’il est, rien ne nous empêche de rêver le monde tel qu’il devrait être». Inspirant!
YouTube: http://youtu.be/2FsdWG_RlvA
13h15
Je lis mon chantier au poète qui me fait remarquer, juste au-dessus de mon poste de travail, un égrégore de lumière. J’y reconnais les cornes de vache d’Hathor, déesse égyptienne de l’amour, de la beauté et de la musique.
13h56
Ai réussi hier à récupérer sur l’ordinateur la note mise au panier sur la tablette, ouf!
Je vais maintenant récupérer le fragment sur la sirène du lac Nominingue et terminer la correction des quatre-vingt dix neuf fragments du chapitre sept.
17h34
Fini la correction des quatre-vingt-dix neuf fragments du chapitre sept. Il reste encore du peaufinage à faire, mais c’est déjà beaucoup mieux. J’ai aussi réintégré au chapitre six le fragment sur la sirène du lac Nominingue et supprimé beaucoup de passages sur les hésitations onomastiques de la narratrice, quitte à les reprendre ailleurs et autrement.
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