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Baleines

23 Juin

Ouh la la les baleines!!!

Envoy?? de mon iPhone

Poet Endre Farkas pots & pans poetry

4 Juin

The Kitchen Cutlery Party of Verdun.  May 25, 2012

 

The gathering

The pots 

And pans 

Like church bells 

Tolling 

Calling 

The congregation

To the corner of Wellington 

And de L’Eglise 

To the Church steps 

Of Sept Douleurs 

The protesters, 

Who are

A pain in the ass 

For M. Charest 

and his government. 

 

The gathering

The young

The older

The old

In all shapes 

And ages

Colours 

And sizes

 

On foot

On bikes

By metro 

In prams 

On skateboards 

On crutches

 

 

 

 

 

 

In shorts

In hijabs

Topless 

In flags

In rags

In drag

 

On daddies’ shoulders

In mommies’ bellies

In heart attack chairs. 

 

En francais

In English

In Franglais

In Greek

In Arabic

In the babble of Quebec 

In the battle of Quebec

 

The gathering

The pots

The pans

The ladles

The salad bowls

The woks

The works

Everything but the kitchen sink.

 

The kitchen symphony

The tuning up

The bing bong bang

The cling clong clang

 

The overture 

Simple, 

primal, 

loud. 

The beat grows as the crowd grow 

From a handful to the hundreds 

To the thousands. 

 

And the beat 

And the rhythm

Like a hymn 

Of celebration

Rises to the heavens 

Loud enough 

To wake the gods.

And even the priests 

And the nuns 

Of Sept Douleurs.

 

The rhythm 

And Bill 78 

Calls.

And the people answer. 

 

Something’s going on 

But you don’t know what it is

Do you Monsieur Charest?

 

Something’s going on 

But you don’t know what it is

Do you Monsieur Charest?

 

 

Education libre. 

What a concept!?

Almost as communistic 

As tax breaks for the rich 

As the Plan-Nord giveaways to corporations

As bailouts for the banks.

 

The gathering—

The march 

From the steps of St. Douleurs

Spills onto the street; 

A single cell grows to blocks 

The building blocks of change.

 

And the march 

Through the neighbourhood

Brings out the good in good neighbours

Their pots and pans and cell phones

To spread the sound, to spread the word

To spread the spirit, to spread the image.

 

People in cars honk in support

People on balconies bang pots in support 

People at bus stops applaud in support

People in the Dunkin Donut tap on windows in support

People, people, people in support

 

In spite of what the expert pollsters

In spite of what the talking heads

In spite of what the elite say

The people, the people, the people won’t go away.

 

The rhythm 

And Bill 78 call 

And the people answer 

 

Something’s going on 

But you don’t know what it is

Do you Monsieur Charest?

 

Something’s going on 

But you don’t know what it is

Do you Monsieur Charest?

 

The absence of cops 

As if nobody told them about the party 

As if somebody forgot to invite them

As if they forgot to show up

As if they didn’t want to show up

As if they’d rather be watching hockey

As if they’d rather be having coffee and donuts.

 

 

 

 

In absence of cops 

People are the cops 

Waving and banging pots 

to signal stop 

Waving and banging pots 

to signal go

Until the pot luck 

Of pot bangers pass.  

 

A young boy bangs away

Smiles as wide as the street

Says “Eh, C’est fun,” 

“Yeah,” I say “democracy is fun.”

 

And the march 

Through the neighbourhood

Brings out the good in good neighbours

Their pots and pans and cell phones

To spread the sound, to spread the word

To spread the spirit, to spread the image.

 

The rhythm 

And Bill 78 calls 

And the people answer. 

 

Something’s going on 

But you don’t know what it is

Do you Monsieur Charest?

 

Something’s going on 

But you don’t know what it is

Do you Monsieur Charest?

 

 

 

 

 

 

 

Democracy demonstrates

Its independence

By its clanging and clogging the highway

By its colour:  red as the blood of the heart,

How precious it is 

Hip as a square

And it’s everywhere

In the rainbow street.

 

The feet reclaim the streets

Give soul to the asphalt

Give voice to the global village

Give song to the night

Loud enough to wake the dead.

 

 

And the march 

Through the neighbourhood

Brings out the good in good neighbours

Their pots and pans and cell phones

To spread the sound, to spread the word

To spread the spirit, to spread the image.

 

Something’s going on 

But you don’t know what it is

Do you Monsieur Charest?

 

Something’s going on 

But you don’t know what it is

Do you Monsieur Charest?

 

Who needs the buildings

Occupied by overpaid administrators? 

Rectors with golden parachutes? 

The rich Board of Governors 

with chairs for their tax deductible asses? 

 

 

 

 

Who needs

Overcrowded classrooms?

Ill equipped labs?

 

The streets of Quebec are the classrooms

The protestors are the textbooks  

The banners are the blackboards  

The slogans are the poetry classes  

The marches are the phys-ed classes

The pots and pans are the theories of economics classes

The police are the history classes  

Bill 78, the failing grade of the ruling classes.

 

The march, the movement, the spirit

Tonight, the classy, classless class. 

 

Something’s going on 

But you don’t know what it is

Do you Monsieur Charest?

 

Something’s going on 

And we know what it is

Don’t we Monsieur Charest?

 

__

 

Endre Farkas

 

 

1

 

Nuit violette

19 Mai

Ange_2

 

Attends, mais attends me souffle le guide des égarés, laisse, mais laisse la nuit violette descendre en toi. Respire, respire son parfum de fleurs de mai qui s’ouvrent dans la douceur de l’air. L’ange de l’intelligence déploie ses arborescences fractales au-dessus de nous, dans une autre octave.  Et tu l’entends poète, tu l’entends. Tu sens, je sais, tu sens l’amplitude de sa présence subtile. Écoute le vent de cette nuit violette, son timbre, la justesse de sa signature vibratoire. Écoute poète, écoute.

 

Ce ressac incessant, c’est celui du Temps. Si tu écoutes bien, il y a au fond, un froissement, comme une soie qui se déchire. Si tu traverses et tu traverses, oh oui, poète, tu traverses: tu entres dans l’irréversible de l’espace. Il y a ici quatre murs: un, deux, trois, quatre. C’est petit, très petit même, mais c’est vivant. Ça respire, ça te nourrit, ça te berce. Tu es dans le ventre de la Mère du Langage poète, dans le véhicule de lumière.

 

Tu es un voyageur que le langage invente, c’est comme tu dis poète, c’est comme tu dis. C’est simple au fond. C’est ça: c’est tout simple. Il faut apprendre à entendre. C’est tout. C’est comme si tu avais vécu toute ta vie sans la bande sonore: tu voyais le film se dérouler, mais tu n’entendais rien poète, rien. Tu n’y entendais rien.

 

Et là, coup de tonnerre! Tu entends tellement que c’en est étourdissant. Quel fracas délicieusement sauvage! Quel chaos de neurones! Tous tes synapses en feu comme des chevaux ailés galopent dans la nuit violette. Laisse, laisse cette nuit violette t’étoiler, poète, laisse sa géométrie sacrée osciller un moment, laisse-la se déployer dans l’espace. Quoi, tu trembles d’effroi poète? Tu trembles d’effroi, bien sûr, c’est normal. On tremble tous d’effroi devant la Mort, c’est normal. Si tu écoutes un peu ton coeur qui bat, tu sauras que ceci n’est pas la Mort. Ceci est la vie. C’est la vie poète, la vie! L’ange de l’intelligence résonne un peu plus fort et les quatre murs s’écroulent.

 

La vérité éclate enfin sur la toile, relayée par nos téléphones intelligents et par nos réseaux de confiance. Tu décodes à la vitesse de la lumière, tu encryptes, tu décryptes le long palimpseste de toutes les versions de tout. Tu retrouves, enfin, l’usage de la parole après des siècles d’aphasie, poète, des siècles d’aphasie. Tu coules en flammes au fond des choses, tu coules en langues de feu sur nos têtes. L’ange de l’intelligence t’enseigne la clé de la rose des temps. Et tu l’entends poète, tu l’entends.

 

Continue, continue, chuchote la voix. Continue poète. Respire, respire pendant que ta tablette de scribe est en train de télécharger les 750 pages du PDF des instructions détaillées du Guide des égarés, respire poète. C’est bien que tu écrives à l’encre sur du papier, comme autrefois. C’est plus facile. Tu as des siècles d’entraînement à tracer l’élan de ta pensée, c’est bien poète, c’est très bien. Sois rassuré. Laisse, laisse entrer le rayon d’or de la paix dans les signes et les sons que tu captes poète. Laisse-le couler en toi, fusion, chaleur et radiance. Oriente ton regard vers le mouvement du Soleil et les autres étoiles, poète, oriente ton regard. 

 

Et arrête-toi un moment, poète, arrête-toi. Savoure la nuit violette, respire l’exaltation des arbres en fleurs, savoure. Choisis, poète, choisis dans quelle tu direction tu vas. Oriente ton regard. Tu vois? Tu vois cette rose couverte de rosée qui vient d’éclore? Tu vois comme elle s’ouvre, s’ouvre à l’infini poète? Tu vois? Cueille-la.

 

C’est la rose des temps. Son parfum t’enivrera et tu sentiras passer à travers ton coeur explosé de joie, les chevaux aux yeux phosphorescents de la nuit violette. Tu marcheras dans l’air poète, enveloppé de voiles de brume: ta crinière en feu incendiera les ciels. Tu franchiras le mur du son. Observe ton pied lorsque tu vas vers la Maison de l’Amour me répète le guide des égarés. Observe dans quelle direction pointe ton pied pour éviter les faux pas sur le chemin car il est impossible pour un corps de gagner les hauteurs en descendant.

 

La matrice terrestre te retien
t poète et on dirait que des mains invisibles t’attrapent par les chevilles. Tu n’oses plus t’envoler: tu restes au ras des pâquerettes, tu vas ton petit bonhomme de chemin. Tu ne sais plus voler poète, tu ne sais plus voler. Et pourtant, regarde, tu vois ce laser de lumière? Il coupe les rets qui t’enserrent et libère ta danse. Danse poète, danse. Il te faut danser avec la réalité poète. Danser comme un dieu scandant le rythme de l’univers en expansion.

 

C’est le ton juste poète. Tu as synthonisé le ton juste. Il faut apprendre à entendre. Les temps sont venus poète. Dans l’avenir dégagé, dans l’avenir engagé, nous voyagerons à des années-lumière de notre déréliction dans les soleils carillonneurs. Nous serons les dharma bums des routes du ciel poète, entourés de lions translucides, d’aigles de cristal, de puissants Minotaures, et de Québécanthropes pivotant dans le grand bruit tumultueux de leurs larges ailes.

 

Le dragon surgit, c’est certain, poète, il surgit au détour d’une circonvolution du karma, mais tu le disperseras avec ton souffle, poète. Aussi terrifiant qu’il soit, le dragon est poussière et redeviendra poussière.

 

Neige noire de nos mémoires, neige neige de nos trous de mémoire, ne te laisse pas troubler poète par ces visions magnétiques, ne te laisse pas troubler. Observe ton pied, oriente ton regard, écoute, poète, écoute. Tu entendras. Il faut apprendre à écouter la nuit violette quand elle descend en toi, rose céleste. Et va là où l’esprit te pousse à aller murmure le guide des égarés. Va là où l’esprit te pousse à aller.

 

 

Une première version de ce texte a été créée lors d’une lecture Poètes de brousse à la Librairie Monet, à Montréal le 11 mai 2012. Les passages en italique sont des intertextes: Claude Beausoleil, Hubert Aquin, Maïmonide, Dante, Anaïs Nin, Gaston Miron, Jack Kerouac.

 

Le sonnet au faucon

2 Avr

Faucon

L’homme à tête de faucon debout dans la nuit

M’a tendu une lettre illisible, cryptée

J’étais, je crois, encore à moitié endormie,

Le rêve avait l’aspect de la réalité.

 

Stupéfiée, j’ai sursauté, happée par la peur

J’ai voulu toucher le fantôme pour le faire fuir

Sous ma paume j’ai senti son plumage frémir

Et j’ai cru reconnaître l’oiseau guérisseur.

 

Lui! C’était lui! Le Horus du temple d’Edfou,

Le dieu mystérieux venu d’un lointain passé

Me rappeler que tout est déjà décidé.

 

Il signifiait que l’Ancien Monde sera dissous

Que le rayon d’or d’Égypte baigne la Terre

D’où surgira un Nouveau Monde de lumière

 

                                         Montréal 1991-2012

 

 

Fakirs en rouge

23 Mar

Marelle

Le printemps québécois est dans nos murs

une reine de carré rouge

s’avance dans le Nouveau Monde 

en cotte de maille et de dentelle

 

Elle marche à travers le temps

sur les trottoirs ensoleillés

d’une ville du Nord

sous un ciel sans nuages

errante tatouée

aux portes de la ville souterraine

manitou autochtone

au visage de cuir tanné

cheveux au vent

les oreilles bourdonnantes

de la musique du monde

dans un jour de lumière aux odeurs de fast food

survivante, les yeux pleins d’eau

dans une ville-marie hallucinée

windigos chiens d’or 

carcajous des ruelles

chats sauvages des parkings

 

Elle marche à l’amour

dans une volée de cloches

et le bip-bip des trucks de recyclage

s’arrête à un coin de rue

et chante bilinguale

 

Troubadoure d’armoure tremblante

Je chante

Une viole d’amour dans les bras

 

Un passant met une pièce

dans la main de l’aveugle

Montréale chante et tu l’entends, poète

Tu l’entends

listen to the pitch of her step

 

Un sans-abri titube

et marmonne son écholalie

sous le porche de la Grande Bibliothèque

 

ils sont deux traders courtiers

experts en communication

dans une Samarcande multinationale

à trafiquer un chargement de sens

l’un fait de la com

en composant un tweet sur son cell

l’autre c’est toi, poète,

toi qui te tiens à la frontière

Speak white!

Avide de sons

un fleuve noir d’orgone dans tes yeux de faune

tu fais passer deux mondes l’un dans l’autre

tu écoutes le cri de la Bête

les rugissements de la faim

de la soif du besoin

mantras des étudiants

acrobates du métro

fakirs urbains cracheurs de feu

 

Libérées de leurs illusions

des filles aux cheveux rouges

se retrouvent dans un terrain vague

pour organiser la manifestation

puis elles occupent Montréal

lionnes solaires en mouvement

des lamentations de cour des miracles

montent du ventre de la ville

caravansérail de puanteurs d’essence

sirènes d’ambulance gyrophares

violence des logos

signatures occultes

sur des blocs de béton

la ville change de couleur

 

Ton corps le sait poète ton corps le sait

tu sens le souffle des gorgones

sur ta nuque

chimères astrales au bord du gouffre

de ta gorge

Soudain deux ballerines

en tutus rouges vont allègres

bras dessus bras dessous

dans le miracle de la beauté

comme dans une boîte à musique

en un tour de passe-passe

tu franchis la passerelle qui mène à elles

et tu souris poète ravi

 

Vêtu de peaux de bêtes

un vieil homme inspiré

semble sortir tout droit

d’une forêt profonde

chamane traquant les courants telluriques

du centre-ville

illuminé de l’intérieur

il fend la foule du métro

on dirait qu’il sait quelque chose

qu’on lui aurait révélé en haut lieu 

sous le sceau du secret le plus absolu.

 

Tu marches vers la montagne

la sève du printemps tu l’entends dans les arbres

et dans les rires

un punk à la crête ondoyante

fume sur le trottoir

la cavalcade des Messagères du Temps

se déchaîne sur son visage

scarifié de piercings

vos regards se croisent 

De grands draps de lumière boréale

flottent sur la ville rouge

tu te loves poète

dans une délicate opération

tu synthonises

tu balances le son

ton corps le sait poète ton corps le sait

 

La rumeur qui monte de Montréal tourne

sept fois dans ta bouche poète

et tu te tais hiératique de vérité

nous entrons dans le fleuve mère

alertés par le nuage de smog

 

Montr
éale ville sauvage bilinguale

chante sa glossolalie

et tu l’entends poète tu l’entends 

 

Troubadoure d’armoure tremblante

Je chante

Une viole d’amour dans les bras

 

 

*Variante du 21 mars 2012

de «Fakirs urbains» L’armoure 

Écrits des Forges/Le Temps des Cerises

Montréal et Pantin (France), 2009, 83p.

 

Lue à l’édifice Gaston-Miron

du Conseil des arts de Montréal

dans le cadre de la lecture

21 poètes pour le 21e siècle

organisée par Claude Beausoleil

Poète de la Cité


 

TOTEMPO??SIE dans les Laurentides

22 Mar
Image

21 po??tes pour le 21i??me si??cle le 21 mars Journ??e mondiale de la Po??sie

15 Mar

Journee_mondiale_de_la_poesie

Spring snow

15 Mar

Deux jeunes filles dans le m??tro

9 Mar

Une très jeune fille, la tête penchée, les yeux clos, sa longue chevelure d’un blond roux ensoleillant tout le wagon. Elle tient sa tête dans sa main, son coude dans le creux de l’épaule d’une jolie petite brune l’air songeur qui observe discrètement les passagers debout autour d’elles, protégeant la bulle somnolente de leur amitié.  

 

Silence is a healing cave (99 haikus +1)

1 Mar

From_the_other_side_of_the_bridge

I wrote these haikus and shared them on a wiki and then on Twitter, at the rythm of one haiku every day, between September 1st 2011 to December 7th 2011. This was my contribution to a 99 Days Project created in a virtual international community I have been meeting regurlarly in a metaverse for the last two years and a half. As we use English as a lingua franca, I wrote these haikus in English. 

 

0

::: An haiku a day

::: Sends the dove into your heart

::: Wind of wings flapping

 

1

::: Narrative fractals

::: A sacred geometry

::: Dancing in thin air

 

2

::: Sitting on a rock

 ::: Under a gentle rainfall

::: The scribe is seeing

 

3

::: A wooden mermaid

::: Springs to life as a blonde girl

::: In a lush garden

 

4

::: Dim hills in the fog

::: Clouds galloping as horses

::: Peach sky in background

 

5

::: Walking up the hills

::: A bear bell at the belt

::: Droplet of being

 

6

::: Sitting listening

::: Birds singing brilliant solos

::: Sending you my love 

 

7

::: Ravens in a field

::: Rain, rocks, moss, fragrant forest

::: Graced by doe and fawns

 

8

::: Yellow butterfly

::: On a bright yellow flower

::: Brings up a big smile

 

::: Over the river

::: Suddenly a great heron

::: Majestic omen

 

10

::: Travelled galaxies

::: Healing circle in forest

::: On Mount Violet

 

11

::: On harvest full moon

::: Waking up into new world

::: Swaying with the flow

 

12

::: Grasshoppers hopping

::: Pale green boreal lichens

::: Huge erratic blocks

 

13

::: In meditation

::: Her hand writing hieroglyphs

::: On subtle tablet

 

14 

::: Moon hovering path

::: Distant bright stars, Milky Way

::: Last night up the hillls

 

15

::: In a dream a stag

::: Magical being of heart

::: Glowing and so real

 

16

::: On way back to town

::: Laurentian shield visible

::: Hills like seated beasts

 

17

::: In urban bistro

::: Overlooking a wild stream

::: In tune with my soul

 

18 

::: Sun plays in river

::: Boats, ducks, birds in a ballet

::: Under the old bridge

 

19

::: Young gothic couple

::: Blinking under the bright sun

::: Frail bats out of cave

 

20

::: Deep indigo night

::: Flowing into silence

::: In droplets of peace

 

21

::: Sharing the silence

::: Feeding a peace egregore 

::: Music of our souls

 

22 

::: A subtle dancer

::: Hieratic priest moving space

::: In the pu
blic place

 

23

::: Traffic noise and rain

::: Day folding into stillness

::: Cat dreaming cats dream

 

24

::: The peal of church bells

::: Downloading a new software

::: Looking at the sky

 

25

::: A cat with gold eyes

::: Golden channel on water

::: Day of gold dust sparks

 

26

:::Poets & healers 

:::Matrix of soul families

:::In lilac-rose ray

 

27

::: A red haired mermaid

::: Telling her mermaid story

::: Silence in green eyes

 

28

::: Cat looks like a sphinx

::: Rain is falling, washing up

::: Darkness and shadows

 

29

::: In downtown cafe

::: Fox and Eden in RL

::: Crossing the frontier 🙂 

 

30 

:::  Rocks and blue cosmos

:::  Roaming through the ocean’s floor 

:::  Cold claws of Horus

 

31 

::: An art stone lion

::: Blessing poetry workshop

::: Fresh voices and joy

 

32

::: Sculpting sounds object

::: Then missing the final haaaaaa

::: Heart closing in awe  

 

33

::: A lion roaring

::: Solar adamant Aslan

::: On the computer 

 

34

::: Waking up today

 ::: In akashik memories

::: A Lemurian cat

 

35 

::: He bytes an apple

::: User friendly door to Web

::: iLove in stardust

             _/!_

 

36

::: Sun plays on river

::: Crystal immaterial ducks

::: Floating in water

 

37

::: In Indian summer

::: Multiple layers of sounds

::: Music of the world

 

38

::: Silent in the wind

::: A pyramid of sunlight 

::: Moves golden droplets

 

39

::: Greeting the new day

::: Eyes closed listening inside

::: With a thankful heart

 

40

::: Sunset of pure gold

::: Almost full moon hovering

::: Over our dreams

 

41

::: When it’s beyond words

::: Silence is a healing cave

:::            _/!_

 

42

::: Poetry cocktail 

::: At the Russian consulate

::: Cyrillic time-cap 

 

43

::: Under a warm rain

::: Walking a happy small dog

::: In whirlwinds of scents 

 

44

:::  Chamanic meetings

:::  A lecture on fractal time

:::  And the global heart

 

45 

::: A subtle lilac

::: For the sacred feminine

::: Essence of roses 

 

46 

::: Telepathic souls

::: Aphrodite’s tiny dots

::: Applied with my brush

 

47

::: Vast vortex of ease

::: Spiraling through shooting stars

::: Anchoring the day  

   

48

::: Sacred feminine

::: In our dancing bellies

::: Ave Maria 

 

49

::: Writing is an art

::: Of elegant clarity

::: Through complexity 

 

50

::: Waking up at dawn

::: Hugging a virtual friend

::: Through the Atlantic

 

51

::: Through and through white clothes

::: Ironing for tomorrow     

::: Energy workshop

 

52 

::: Clairsentient panther

::: Dancing with subtle bodies

::: Grounding healing hands

 

53

::: Reading what is real

::: A world of dancing colors 

::: Beyond the senses

 

54

::: Travelling through time

::: Through the seventeen high doors

::: Through the black light key

 

55

::: Home just for one day

::: With sparkling joy in his eyes

::: My loving brother

 

56

::: Rajput karma loop  

::: Diwali with Indian friend

::: Timewave sweet ripples 

 

57

::: Living in the dark

::: His soul fragrant with lilac

::: He breaks up his chains

 

58

::: Drums dances blankets

::: At #OccupyMontreal

::: In City of Cold

 

59

:: Making video

::: Posting it online to share

::: What’s happening here

 

http://bit.ly/tXwEc0

 

60

::: A wave of sadness

::: Washed away by ghosts, robots

::: Princesses in pink

 

61

::: Even though it’s late

::: Showing up for poetry

::: Friends of friends linking

 

62

::: Stretching like a cat

::: On el Día de Muertos

::: Going with the flow

 

63

::: A bubble of noise

::: Drills, electric saws and then

::: Needles of silence

 

64

::: Dawn’s rose rays welcome

::: The darkening of the light

::: With inner blessings

 

65

::: My happy old Dad

::: Travelling with lady friends

::: To a cuban beach

 

66 

::: Breathing in sun rays

::: Young boys playing street hockey

::: A sky of pure blue

 

67 

::: Floating through the trees

::: An etheric cross of light

::: Pulsing in the wind

 

68

::: An old gentle soul

::: So dear and so much loving

::: Passing through the veil

 

69

::: In a waxing moon

::: Rocking myself in the swing

::: Backyard lullaby

 

70

::: To feel is the key

::: Intelligence of the heart

::: Full moon high tides blues

 

71

::: Filming all day long

::: At Occupy Montreal

::: Magical people

http://onedayonearth.org

 

72 

::: A telluric dance 

::: In the underground city

::: Of howling shadows

 

73 

:::  Someone on Twitter

:::  Offers a smile, I smile back

:::  Friendly hieroglyphs

 

74

::: A new English word

::: Popping up twice the same day

::: « Stowaway » haiku

 

75

::: Moving to iCloud

::: Closing eyes in the subway

::: Tuesday afternoon

 

76

::: The opening night 

::: At the Montreal Book Fair

::: Meeting friendly souls

 

77

::: It’s a turning point

::: An epiphany of truth

::: And simplicity

 

78

::: Sun salutations

::: In the lightness of being

::: Nurturing the heart

 

79

::: A murmuration

::: Cloud of starlings in the mind

::: Moving twirling thoughts

 

80

::: Basking in the warmth

::: The blue waters of Cuba

::: Dad came back smiling

 

81

::: As going to bed

::: Indigo envelops me

::: Taste of subtle world

 

82 

::: Translucent dryads

::: Flames of souls in bare branches

::: Filaments of light

 

83

::: The first snow angel

::: A two year old in the park

::: Lost in wonderment

 

84

::: Falling back to sleep

::: Dreaming of the word « daedal »

::: A wild bull roaming

 

85

::: Talking of Egypt

::: With young reporter leaving

::: Her mom is worried

 

86

::: First a funeral

::: Then he’s leaving for Paris

::: Day of detachments

 

87

::: Songs of innocence

::: Doves sent flying at church’s door

::: Quantic leaps of souls

 

88

 ::: In winding spirals

::: Hours long conversation

::: With youngest brother

 

89

::: November birds chant  

::: A rose ray bathing my heart

::: In loving kindness

 

90

::: A Tibetan meal

::: Tsampa, steamed vegetables

::: Warm goji berries

 

91

::: Deep deep deep under

::: Blue ray of motherly love

::: On this spaceship earth

 

92

::: After all the rain

::: Purple sky with a half-moon

::: A dream lingering

 

93

:::  With clairvoyant eyes

::: « It’s difficult to explain » 

:::  He says and I see

 

94

::: In sunny living

::: The  amber lights of winter

::: Sipping hot black tea 

 

95

::: A mystical mist

::: Rises over the river

::: And dilutes the world

 

96

::: Healing hands on nape

::: Deep breathing being

::: Back into body

 

97

::: A pearly grey light

::: Squirrel nests and damp dead leaves

::: Thin web of branches

 

98

::: Drifting into sleep

::: A purring cat on plexus

::: Cosmic sphinx of peace

 

99

::: Ninety-ninth haiku

::: Sends the dove into your heart

::: With a video

 

 

 

Yolande Villemaire

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