19 janvier 2015,13h33
Je commence à rentrer les corrections notées hier dans un carnet en lisant à la suite les chapitres un à cinq. Je programme le minuteur pour dans quarante minutes, question de ne pas oublier de bouger. Même si j’ai marché une heure ce matin au soleil sur les berges de la rivière des Prairies — il faisait si doux que j’ai fini par enlever tuque et mitaines— je me sens vraiment mieux quand je ne reste pas assise pendant des heures.
14h24
Quand le minuteur retentit, je vais chercher le poète dans son bureau pour l’entraîner pendant cinq minutes dans une valse de Strauss à travers l’appartement. Je l’arrache à la préparation de sa chronique pour MAtv au sujet de l’anthologie de la poésie de Michel Houellebecq. Il neige dans toutes les fenêtres.
Je retourne à mes corrections et je programme de nouveau le minuteur. Je constate que j’ai corrigé le chapitre six—qui fait maintenant partie du chapitre cinq— avant de corriger le chapitre cinq proprement dit.
15h02
Je m’arrête pour noter à quel point j’apprécie ma mini-tablette pour les corrections. Plus besoin de lourds dictionnaires. Je consulte le portail lexical du CNRS en ligne, je me contente de taper un nombre dans Google si je ne sais plus l’écrire en toutes lettes, je peux découvrir en un clic que oui, les ninjas sont toujours vêtus de noir etc…C’est encore mieux que Le Livre des Merveilles de Marco Polo!
15h32
Le poète me fait sursauter en m’interpellant pour me poser une question alors que je suis concentrée sur des changements de temps de verbes. On fait nos étirements sur une musique de raï. Il a recommencé à neiger.
16h42
Je reprends mes corrections après un petit quatre heures. Le poète m’a préparé un chocolat chaud et me raconte des potins littéraires. Il retourne lui aussi à ses travaux. La neige a cessé, la nuit commence à tomber.
J’espère avoir le temps d’aborder le prochain chapitre. Il fait une centaine de pages de fragments d’inégale longueur. Il va falloir le segmenter en trois ou quatre chapitres.
20h09
Je suis assez peu avancée dans le sixième chapitre, mais j’ai quand même renoncé à le segmenter. Pour l’instant, je conserve même la numérotation de chacun des fragments. C’est écrit dans un style un peu différent du reste: je rétablis la continuité avec les chapitres précédents.
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